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Belladona child in the eastern suburb fields
5 juin 2009

destroys the night

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Vendredi soir, c'est ambiance surboum de collégiens - Avoues, tu adores ça - Avec P., prendre deux cafés noirs et de chimériques croques - salade au bistrot , aller graduellement de théories en théories rocambolesques; Une ombre flotte au-dessus de la table, elle chante 'Girl' des Beatles; Nous tentons de comprendre l'origine de notre aversion profonde pour Ringo. J'ai les joues de la couleur des banquettes de velours. Au café, Charles (celui qui porte des slims à la valeur inestimé) et Benjamin (celui à la classe intemporelle) ont pris l'habitude de se comporter étrangement, passant de l'intérêt empressemment manifesté à un détachement soudain. Tu te lances dans une grande tentative d'analyse comportementale de sujets masculins incalculables. Puis vous vous faites virer du bistrot, parce qu'il est minuit, et qu'au Mouff'tard, on ne rigole pas très tard. Pendant l'heure qui suivra, continuellement, dans ta tête Machin chantera 'Girl' en boucle, tu ne sais pas pourquoi, et vous tenterez de réecrire l'histoire, ensuite, vers 03h00. Tu écouteras d'une oreille des anecdotes de somnambulisme sexuel (tu ne sais plus lequel parle), R. amène d'on-ne-sait-où un matelas défoncé, deux filles bizarres lookées groupies (un thon et une coréenne hum) gloussent paisiblement, tu tenteras de garder tes yeux rivés sur l'angle d'un plot. Dans la voiture avec P, tu reverras tes théories. Tu riras, beaucoup, parce que ça aide. Tu citeras les Who, avec conviction et un air ridicule de solennellité confiante. Vous passerez devant un marché de nuit en milieu juillet, tenterez de kidnapper une sangle de guitare, à défaut un poster de Bob.D, puis réaliserez que le site est surveillé par des maîtres-chiens et vous enfuirez à travers les rues, claudiquant au milieu des chaussées désertées, changeant les paroles de 'Girl' à votre guise, partirez chacune de votre côté par les rues muettes. En rentrant tu reliras On the Road de Kerouac, et feras tourner la face A de ce disque, en boucle, et en relisant entre les lignes des sillons noirs, tu te rendras compte que le temps s'était arreté à une table du bistrot rue Mouff'tard, quelque part entre vingt-trois heures trente et minuit moins le quart.

 

"Je hais ce genre de samedi matin gris et flous de bruine mate." "je hais la faiblesse féminine" "je hais devoir dépendre sensiblement de ces autres pour attiser ma fibre créatrice" "je hais ne pas savoir, je hais attendre les yeux rongés d'espoir"

Ce soir, soirée Psyché Tea & Tarts, où comment combattre les fake Djs à l' IPod par les bons mixs de vieux vynils, assortis de jeux de sociétés has-been & de dégustations pâtissières maison à faire pâlir de jalousie ta grand-mère (un jour quand tu viendras, je t'y inviterais, tu adoreras).

(On the road -again- soon, with ?)

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